mercredi 4 mai 2016

Poste-face du livre de A. Bey : "Le Vieux Kram, cité des figuiers au centre des jardins de Carthage"

       


Post-face du livre de  Abdelaziz Bey, "Le vieux Kram, Cité des figuiers au centre des jardins de Carthage", éditions Cartaginoiseries, mars 2015.





  Cherchant  à exprimer l’amour qu’il ressent pour sa ville natale, Abdelaziz Bey, auteur du présent ouvrage, nous livre un témoignage authentique et fidèle de ce que fut le vieux Kram. Il nous décrit avec amples détails ses quartiers, ses lieux de culte et de commerce, son casino et ses cafés, ses villas alignées côte à côte le long du littoral et ses paysages environnants. Il se souvient avec les yeux et le cœur de son enfance au milieu de sa famille, de ses amis, et de ses camarades qui partageaient  avec lui ces moments d’insouciance, durant la Grande guerre, dans la cour de son école. Il nous brosse des portraits saisissants de certains vieux habitués du Kram qu’il avait connus : dignitaires, grands cheïkhs, bourgeois aisés mais aussi de simples employés, commerçants et petits fonctionnaires ; tout ce monde cosmopolite qui était composé à la fois d’autochtones et de colons originaires pour la plupart de Sicile, de Malte ou du Midi de la France, se mêlaient dans une paisible cohabitation.     

            Station balnéaire calme et accueillante, recherchée autrefois par les estivants pour la douceur de son climat et sa plage au sable fin, Le Kram subit de nos jours les assauts d’une forte densité de population. Ses pavillons, non dénués de charme et de saveur, bâtis au cours des années 20 dans le pur style Art déco, munis souvent de vérandas et enserrés de petits jardins, ont peu à peu  cédé la place à d’envahissants immeubles en béton armé. Ces constructions ont poussé leur impérieuse avancée au-delà des rives du lac de Tunis qui, situé en arrière-plan, regorgeait d’oiseaux migrateurs, de flamants roses, de grèbes, de sarcelles et de canards sauvages. Inévitable rançon du progrès, les lieux ont changé et les vestiges du passé n’ont point été épargnés.  A travers son récit, Abdelaziz Bey a voulu nous raconter l’histoire d’une ville telle qu’elle a été et telle qu’il l’a vécue, et transmettre ainsi sa mémoire aux futures générations. Il y réussit pleinement et avec bonheur.

                                                                                                                                    Khaled Lasram



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